Jusqu’à aujourd’hui, la ville de Riohacha déverse ses eaux sales directement dans la mer. Cette construction d’une usine de traitement des eaux usées est par conséquent nécessaire.
Mais, problème : l’usine va être construite au bord d‘une petite rivière, le rio Guerrero, en amont de 3 km de la côte ; elle déversera directement ses trop pleins d’eau non traitée dans le rio. En effet, rien n’est prévu, comme il doit se faire, pour que les trop pleins soient conduits à l’aide de conduites fermées jusqu’au large de la côte.
Sur plus d’une vingtaine de communautés concernées, seules deux ont été consultées et payées pour leur réponse positive à la construction.
La ville de Riohacha dit que les autres communautés, dont la Cachaca Tres, n’existent pas, alors que le territoire de cette dernière est dument enregistrés.
Conséquences des déversements d’eaux usées dans le rio : pollution de celui-ci, extinction de la faune et de la flore qui, pour plusieurs communautés dont la Cachaca Tres qui est à l’embouchure du rio qui se jette dans la mer . Pêches à la crevette, aux petits poissons, aux coquillages définitivement éteintes.
Menace de mort. Clarena est entrée depuis juillet 2024 en lutte contre ce projet. En septembre, elle a reçu un appel téléphonique d’une femme se présentant comme directrice : « Si vous acceptez ce projet, vous serez rémunérée, vos enfants pourront travailler dans l’usine, nous creuserons un puit permettant d’atteindre l’eau potable (ce qui est strictement impossible à proximité de la côte) ». Elle refuse et poursuit le combat, trois semaines après, elle reçoit par téléphone numéro masqué, une menace de mort contre elle et ses filles.