Une démarche qui a déjà une histoire
à Aquitania et avec d’autres territoires mais aussi en France
“Marcher le territoire”, le parcourir pas à pas et dans toutes ses dimensions : géographiques, sociales, historiques, culturelles, économiques. C’est une démarche que le réalisateur a l’habitude de suivre et qu’il a déjà réalisé avec des populations de la Guajira, du Putumayo, du Cauca.
Dans le cadre du projet à Aquitania, Lucas Rodriguez dispose du soutien du Collectif Sugamuxi, composé de volontaires et de bénévoles aux compétences variées : la cartographie participative, la pédagogie, le droit, la médecine traditionnelle, la connaissance des paramos, l’écriture musicale, etc.
Certains membres du collectif sont partie-prenante du projet pour intervenir dans le cadre de la formation audiovisuelle mais aussi pour partager leurs connaissances du territoire, de ses enjeux et problématiques.
En France, une première collaboration a eu lieu en 2018 entre l’association Crear Escuela et Lucas Rodriguez autour d’un film documentaire diffusé dans plusieurs festivals en France : "Lieux d’eau, deux femmes remarquables".
L’idée était de faire un parallèle entre le territoire d’Aquitania et celui de la Guajira où vit la communauté Wayuu, avec laquelle Crear Escuela a travaillé sur plusieurs projets auparavant.
C’est lors du séjour de Lucas en France, entre avril et mars 2019, qu’est née la volonté de poursuivre le partenariat autour d’un projet commun de création d’une école de l’image au bord du Lago de Tota.
La population locale impliquée
Public scolaire
Une partie du projet donnant lieu à des formations en milieu scolaire, il vise un public d’une tranche d’âge bien précise : des enfants de 10 à 13 ans dans les collèges et des adolescents de 14 à 17 ans dans les lycées.
Public en stages
Les stages en inscription libre n’ont pas de limite d’âge. Ces formations visent autant des jeunes hors milieu scolaire que des adultes. Dans une démarche de valorisation du public du Boyaca, les personnes originaires de la région bénéficieront des formations gratuitement. Tandis que pour les habitants d’autres régions les stages seront payants.
Les formateurs intervenants
➔ Lucas Rodriguez – Formation à l’audiovisuel et à l’image comme outil pour rendre compte d’un territoire dans ses composantes : paysage, biodiversité faune et flore, ses habitants, leurs manières de l’habiter, les savoirs.
➔ Angela Atuesta – Artiste graphique et mural, gravure. A travaillé au Cameroun où elle a eu une expérience pédagogique avec des enfants et des jeunes. Intervient aussi dans la logistique et l’organisation des ateliers.
Ils sont les initiateurs et coordinateurs des démarches. Avec eux travaillent des habitants d’Aquitania qui vont apporter leurs savoirs et connaissances, ainsi que des musiciens avec qui L. Rodriguez travaille régulièrement dans d’autres projets.
Les objectifs
“Le territoire en Colombie comme école du vivant et de la création”.
Objectifs des formations
Son but est de mettre à disposition des populations du Boyacá des formations à l’usage des outils cinématographiques comme moyen d’appréhender le territoire. Ainsi, il vise à favoriser la transmission intergénérationnelle des pratiques et de la culture locales, en mettant en lien les bénéficiaires des formations avec des personnes détentrices de savoir sur le territoire. Il a également pour but de leur faire prendre conscience des enjeux économiques, politiques, sociaux et environnementaux liées au Lac de Tota et à ses alentours. L’idée est de faire transparaître le regard des personnes bénéficiant des formations sur leur territoire, sa sensibilité, ses luttes et ses conflits dans les courts-métrages réalisés.
La démarche vise à l’empoderamiento * [1] des membres de la communauté participant aux formations, en les familiarisant à l’art du cinéma afin qu’ils portent des projets de réalisation cinématographique dans le Boyacá.
Objectifs de la diffusion
La diffusion au niveau local a pour but d’informer et de sensibiliser le public aux problématiques du Boyacá. Les réalisations cinématographiques rendent compte du regard porté par les enfants, les jeunes, les adultes et les plus âgées, originaires d’Aquitania sur leur territoire et ses enjeux.
Au niveau transnational, les contenus informent le public étranger sur la culture et les problématiques qui touchent le Boyacá. Il a également pour visée de transmettre une autre manière de voir le monde, d’appréhender l’environnement et le développement.
Les pratiques et disciplines pédagogiques
Analyse historique du Boyacá : “les lignes de temps”. Une réflexion collective avec les participants sur l’histoire du Boyacá qui met en avant un point de vue communautaire. En ce sens, les stagiaires/élèves échangent leur histoire et construisent ainsi une “ligne de temps” : ils relient les événements au temps pour comprendre simplement et efficacement l’histoire locale comme processus en mouvement perpétuel.
La cartographie collective : transposer l’histoire au territoire - Identification géographique
Pour identifier les dynamiques du territoire dans le temps, les stagiaires/élèves établiront une cartographie collective. La construction d’une carte du territoire est ici un outil de concertation publique. Cette cartographie permet d’échanger sur le thème de l’espace perçu et l’espace vécu et confronter la manière dont chacun imagine le futur de son territoire. L’objectif est de comprendre les dynamiques du territoire et de son histoire par le dialogue et les activités ludiques.
La formation audiovisuelle, maîtrise des techniques cinématographiques
Ce moment a pour but de sensibiliser et former aux outils nécessaires à la création de contenu. Des intervenants spécialisés proposeront des ateliers qui englobent les techniques de l’image et du son mais aussi les quelques bases artistiques, esthétiques. Crear Escuela a abordé la possibilité d’une formation audiovisuelle en deux temps. Le premier temps serait une formation rapide avec l’apprentissage de quelques notions, suivi d’une formation sur le terrain, afin d’apprendre sur le moment, dans l’action.
Les parcours du territoire
Les intervenants déterminent avec les participants un lieu pour chaque sortie, et/ou un thème à aborder dans la journée. Alors, ils peuvent aller explorer le paysage ou bien aller à la rencontre des habitants de la région. Chaque intervenant est spécialisé à un type de création, pour encadrer les élèves : écriture, dessin, vidéo, enregistrement… Chacune de ces pratiques peut être vue comme un atelier et les stagiaires/élèves peuvent, dans le cadre d’une journée, participer à un ou plusieurs ateliers.
Montage
Le montage
Une étape essentielle dans la réalisation d’un court-métrage. Elle est décisive en ce qui concerne la qualité du contenu produit. C’est pourquoi le projet prévoit une formation approfondie aux techniques du montage pour les élèves et stagiaires, encadrés par les intervenants. Lucas Rodriguez en sera le coordinateur, en tant que cinéaste.
En amont des formations, l’équipe pédagogique prévoira un créneau de formation au montage mais également de montage du film en lui-même.
La diffusion
Elle vise à s’inscrire dans des réseaux dynamiques, amateurs et professionnels.
En Colombie
Entre les communautés paysannes et indigènes avec lesquelles Lucas Rodriguez et nous-mêmes avons des relations.
Auprès de personnes et organisations ressources.
Pour des festivals et lieux qui ont une programmation de documentaires.
En France
Auprès de personnes et organisations ressources.
Pour des festivals et lieux qui ont une programmation de documentaires.
Dans des évènements dont notre association est organisatrice.
Par internet
Viméo et autres réseaux de diffusion, réseaux sociaux.
Les apports pour le financement
Une subvention de la région Occitanie.
Les dons et apports en nature des adhérents et membres actifs de l’association.
D’autres sources sont actuellement à l’étude.